Frein moteur

Bonjour,

Lors d'une longue descente pentue, je suis passé en mode manuel ( EAT8 180 essence ) pour utiliser le frein moteur. 4è...3è... puis 2è et à ce moment effectivement le ralentissement a été conséquent, mais le bruit du moteur s'est considérablement amplifié, le compte-tours regardé un instant après la décélération ( j'étais en visuel sur l'auto devant ), n'indiquait pas de surrégime, soulagement !

Mais ce bruit moteur m'interpelle.

J'aimerais avoir des avis à ce sujet : en rétrogradant manuellement sur EAT8 le surrégime est-il à craindre ? Faut-il privilégier le frein moteur dans les longues descentes ou rester en automatique et risquer une surchauffe des freins à disques ?

Merci pour toutes les suggestions.

les boites auto interdisent le sur régime, si tu engages un rapport qui va induire un surégime, la boite le refusera et restera sur le rapport supérieure.

si tu n'es pas habitué aux hauts régimes (conduite sportive) il est normal que tu sois affolé par le bruit.

Hum, le régulateur sur route de montagne, je demande à voir ! Et s'il n'y a pas de voiture devant, tu fais comment ?

La meilleure solution est vraiment de rétrograder aux palettes, même sans passer en manuel (et sans toucher à l'accélérateur sous peine de repasser au rapport supérieur). Testé et validé cet été en Grèce sur petites routes de montagne étroites et bien pentues...

Je comprends trés bien ce que veut dire Henri-Pierre . Circulant trés régulièrement sur route demontagne , j'ai été assez surpris "pas affolé tout de même", lorsque en rétrogradant à l'aide des palettes de la 7ème à la 3 ème , il y a trés peu de frein moteur . Par contre effectivement de 3 à 2 il y a hurlement du moteur.

Mais je me suis adapté et lors des descentes tout en rétrogradant à partir de la 5 ème j'effectue une trés légère pression sur la pédale frein et de cette façon le ralentissement est bien plus conséquent.

Hé Oui !!!!! nos PT 180 , ne sont pas des diesels.:cpasmafa:

Bonjour,

Voila un chouette inconvénient une boite auto ou il faut agir manuellement pour rétrograder et avoir un minimum de frein moteur.

Les fabriquants de disques et plaquettes doivent apprécier les BVA.

Je parle en connaissance de cause ayant un Scenic 4 avec BVA, prise pour faire plaisir a mon épouse.

La "perte" progressive du frein moteur est la résultante des normes antipollution EURO.

En fait à l'amélioration des moteurs, moins de frottements, moins de résistance à l'entraînement ... tout ce qui faisait augmenter la consommation.

Moi aussi j'étais sur une route de montagne hier après-midi, justement pour retester la conduite sans la BVA (sur un PT180) et j'ai bien fait hurler le moteur en mode M...(sans trop savoir, vu la discrétion du compte-tour, si j'étais en surrégime). Comme dit Dangze, le mieux reste l'utilisation des palettes, la boite étant suffisamment intelligente pour anticiper à minima pente et virages mais sans qu'on puisse coller à la route comme avec une boite mécanique (le plaisir de conduire n'étant effectivement -Aubergine- + beaucoup présent).

Sinon il me semblait que le frein moteur sur un diesel était quasi inexistant...(https://forums.motorlegend.com/forum/forums-auto-g%C3%A9n%C3%A9ralistes/forum-mecanique-auto/26030-frein-moteur-diesel-essence)

Merci pour tous ces commentaires.

Les avis sont très intéressants.

Sinon il me semblait que le frein moteur sur un diesel était quasi inexistant...

c'est l'inverse...

le frein moteur est dû aux frottement, au pompage et à la compression: un moteur diesel compresse beaucoup plus fort qu'un essence, d'ou son frein moteur plus fort.

mais avec la diminution des cylindrées, élimination des pertes frottement et pompage, le frein moteur faiblit...

le frein moteur est dû aux frottement, au pompage et à la compression:

Non, pas à la compression, puisqu'après la compression il y a la détente qui restitue l'énergie.

Bien évidemment que c'est la compression, quand on relâche complètement l'accélérateur, les roues entraînent alors le moteur qui se comporte comme un compresseurs d'air. Le frein moteur est d'autant plus efficace que la cylindrée et le taux de compression sont élevés et que l'injection de carburant est interrompue.

D'ailleurs avec un moteur à deux temps, le taux de compression étant relativement faible, le frein moteur l'est aussi. De plus, l'admission du carburant est souvent réduite, sans être complètement coupée (ralenti carburateur).

Bien évidemment que c'est la compression, quand on relâche complètement l'accélérateur, les roues entraînent alors le moteur qui se comporte comme un compresseurs d'air. Le frein moteur est d'autant plus efficace que la cylindrée et le taux de compression sont élevés et que l'injection de carburant est interrompue.

Non ! vous oubliez la détente qui restitue l'énergie après la compression.

Pas du tout, il faut bien lire pour comprendre, puisque dans cette phase il n'y a peu ou pas d'injection de carburant

"Le frein moteur est d'autant plus efficace que la cylindrée et le taux de compression sont élevés et que l'injection de carburant est interrompue."

Tout le monde peut très facilement en conduisant se rendre compte de la différence de frein moteur entre un moteur de petite cylindrée et grosse cylindrée et d'un l'essence en comparaison d'un moteur diesel, le taux de compression de ce dernier étant bien souvent du simple au double;)

Non, pas à la compression, puisqu'après la compression il y a la détente qui restitue l'énergie

euh...

sur le fond tu n'as pas tord.. mais dans la réalité, l'énergie restitueé sera moindre de celle consommé.. sinon tu aurais inventé le mouvement perpétuel..

et plus la compression est forte, plus les pertes les sont aussi.. c'est pour cela qu'un diesel (compression élevé) a + des freins moteurs

(car ce ne sont pas les pertes par pompage sur un diesel, car sur la majorité des diesels en circulation il n'y a pas de papillon).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Frein_moteur

Wikipedia n'est pas fiable, en voilà encore une preuve.

Non, le moteur ne se transforme pas en compresseur (et il irait où l'air comprimé ? ) ! il me semble que tout le monde oublie qu'il y a une détente après la compression et que donc l'énergie utilisée pour la compression est intégralement restituée au piston lors de la détente (on peut considérer qu'on est dans un cas adiabatique). Et non il ne s'agit pas de mouvement perpétuel puisque l'énergie restituée est la même que celle qui a été utilisée pour la compression. Rien à voir avec la cylindrée, le phénomène est le même.

Transformer le moteur en compresseur pour freiner, ça existait sur les anciens camions. Un dispositif actionnable depuis la cabine fermait l'échappement lors du temps où le piston expulse les gaz.Puis l'ouvrait après la compression. Ça donnait le bruit caractéristique "blou blou blou".

Petite manip pour comprendre : prenez une pompe à vélo, bouchez la sortie, enfoncez le piston ... vous sentez la résistance de l'énergie que vous avez accumulée et qui ne demande qu'à être restituée quand vous lâchez le piston (ne laissez pas votre nez au dessus si vous ne voulez pas expérimenter plus en détail la restitution d'énergie).

Tu oublies les soupapes...

Leur ouverture n'intervient pas uniquement en fin de mouvement. Donc, il y a une compression qui freine, une détente et avant la fin de détente l'ouverture de la soupape d'échappement.

Ensuite, le trajet de l'air n'est pas sans embuche.

Ces phénomènes sont proportionnels à la cylindrée. Et le 1,6 THP reste un 1,6 litre.

Leur ouverture n'intervient pas uniquement en fin de mouvement. Donc, il y a une compression qui freine, une détente et avant la fin de détente l'ouverture de la soupape d'échappement.

 

Bien sûr que si que l'ouverture des soupapes n'intervient qu'en fin de mouvement, et même plus tard lors de la phase d'échappement. Heureusement sinon il y aurait une énorme perte de puissance.

Oui, le trajet de l'air est important, car si le moteur n'est pas un compresseur il est une pompe à air. Donc de l'énergie est perdue dans les circuits d'aspiration et d'échappement. Mais c'est très faible, et a certainement fait l'objet d'optimisations pour diminuer la consommation.

A noter aussi le dispositif qui consiste à n'enclencher l'alternateur de charge de batterie que dans les phases de ralentissement ce qui permet d'augmenter le "frein moteur" et de récupérer un peu d'énergie. D'où certains problèmes de charge batterie, mais c'est un autre sujet.

:roll:Peut-être, je dis bien peut-être que ça t'aidera à comprendre

Fonctionnement du moteur d'automobile

Pour simplifier, nous parlerons exclusivement du moteur essence à injection indirecte.

Le fonctionnement du ou des cylindres d'un moteur se décompose en 4 phases sur 2 tours moteur (720°) :

Temps admission : la soupape d'admission est ouverte, le piston moteur descend et par la dépression produite, le mélange air-essence est admis dans le cylindre.

Cycle compression : le piston remonte dans le cylindre et compresse le mix air-essence.

Cycle combustion-détente : le déclenchement de l'étincelle de bougie enflamme le mélange et l'augmentation de la combustion va créer une pression sur le piston et le repousser avec suffisamment d'énergie pour lui permettre de revenir sur l'élan au prochain temps de combustion et transmettre le mouvement de rotation du vilebrequin jusqu'aux roues.

Temps échappement : le piston remonte et chasse les gaz brûlés par la soupape d'échappement ouverte ; le cycle recommence et cela pour tous les cylindres du moteur.

Sur ces 4 temps, seul le temps combustion-détente est moteur, les 3 autres sont résistants.Conditions d'apparition du frein moteur

Comme il a été vu précédemment, les 3 temps résistants sont improductifs à l'avancée du véhicule mais ne suffisent pas à créer le frein moteur. Pour cela, il faut supprimer le temps moteur.

Le système de gestion moteur est programmé pour couper l'allumage et l'injection lors des décélérations : à ce moment-là, l'air toujours admis dans le cylindre va opposer la pression de compression à la rotation du vilebrequin et, en l'absence de carburant, le temps moteur sera lui aussi un temps résistant, d'où une opposition à l'avancement et donc un freinage du véhicule

https://entretien-voiture.ooreka.fr/astuce/voir/416931/frein-moteur

en l'absence de carburant, le temps moteur sera lui aussi un temps résistant, d'où une opposition à l'avancement et donc un freinage du véhicule

Ben non, toujours pas ! en l'absence de carburant il y aura toujours l'air compressé qui va se détendre en repoussant le piston ! Vous oubliez toujours la détente ! Prenez une pompe à vélo et constatez ! Compressez, lâchez !